top of page

Le Premier New Deal de 1933


Site de référence

Le premier New Deal


Pour sauver les États-Unis de la crise, il y a surtout un axe majeur c'est le fameux "New Deal"! En effet le "New Deal" (1933) ( "Nouvelle Donne" pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare) est un plan de sauvetage de Franklin Delano Roosvelt.

Mais quels sont les objectifs de ce New Deal ?

Il doit soutenir les couches les plus pauvres de la population, réformer les marchés financiers, redynamiser une économie américaine meurtrie depuis le krach de 1929 par le chômage et les faillites.

Il y a plus précisément deux New Deal, le premier est nommé "Les Cent Jours de Roosvelt" et commence en 1933 pour ensuite finir en 1935. Ce New Deal a pour objectif d'appliquer des améliorations, mais au court terme. On peut alors constater des lois et des réformes pour les banques.


Le New Deal a créé de nouveaux éléments pour les travailleurs qu'ils doivent prendre en compte dans le cadre de leur travail : la sécurité sociale ou le droit à la représentation syndicale, par exemple. Le gouvernement investit et permit l'accès à des ressources financières à travers diverses agences gouvernementales. Or le résultat est plutôt mitigé en premier lieu, mais au fur et à mesure que les améliorations se mettent en place, les résultats commencent à devenir positif.


Le second New Deal est étalé sur la même période que le premier, c'est-à-dire sur trois ans, de 1935 à 1938. Ce New Deal est plus basé sur la redistribution directe de l'argent vers les ménages en détresse comme les fermiers, premiers touchés avec les investissements coûteux pour se moderniser (pour rivaliser avec les producteurs étrangers qui pratiquent des prix plus bas que les marchés locaux) ou encore pour les travailleurs itinérant. Cette sécurité sociale avait pour but d'atténuer les conséquences de la pauvreté chez les seniors, les chômeurs, les femmes qui ont le statut de veuve et les enfants dépourvus de leur père. Quelques parties de ce New Deal ont été annulées, car elles étaient jugées Anticonstitutionelles. Mais il y a eu aussi quelques points qui ne sont pas à négliger ! En effet, ce second New Deal fut largement plus coûteux que le premier. Il fut tellement plus coûteux qu'il a participé au déficit publique.De plus, malgré des programmes comme la Public Works Administration (Agence des Travaux Publics) qui était sensée réamorcer la demande, d'apporter des emplois, de consolider le pouvoir d'achat et de prendre part à un renouveau de l'industrie américaine. Or encore 11 millions d'américains étaient touchés par le chômage en 1938. Mais regardons en détail ce qu'il s'est vraiment passé.


Nous allons d'abord voir les grandes révolutions prévues dans ce New DealL'État se veut interventionniste et volontaire.

En effet, les fermiers profitèrent d'aides et de subventions conditionnées par une diminution de leur production, les entreprises furent sommées d'adopter un « code de bonne concurrence » afin de redynamiser l'industrie et de réduire la concurrence destructrice, c'est-à- dire la réduction de marges pour avoir un prix faible et vendre un maximum.

Mais un bon nombre d'américain se demande comment réguler cette économique qui dans une posture très inconfortable. À cette question, le New Deal apporte des réponses.


Ici encore deux idées se confrontent.

D'un côté « l'économie brandésienne », Louis Brandeis et Felix Frankfurter, un juriste exercé à Harvard, en étaient les plus grands représentants auprès de Roosevelt. L'économie brandésienne se méfiait des « projets grandioses des planificateurs » et recommandait « une stratégie rapide et souple permettant au gouvernement fédéral d'user de son autorité pour réformer les pratiques de la libre concurrence ». Louis Brandeis fut l'inspirateur de Woodrow Wilson et tous deux étaient tombés d'accord sur le fait que « la concurrence pouvait et devait être maintenue dans toutes les branches de l'industrie privée ». Pour Brandeis, les règlementations devaient viser à maintenir la concurrence en limitant la taille des entreprises. D'une manière générale Brandeis estimait que « la centralisation affaiblissait la société en étouffant l'expérience et en concentrant en un point les talents nécessaires aux communautés ».


De l'autre côté, un nombre plus important de personnages, Rexford Tugwell, Adolf Augustus Berle, Hugh S. Johnson et Raymond Moley s'opposent à la théorie Brandésienne. Ils influencèrent pour partie l'idéologie du premier New Deal. Celle-ci ponctuait le fait qu'« on ne pouvait plus faire confiance à la libre concurrence pour sauvegarder les intérêts des groupes sociaux » et que « la stabilité résidait dans la fusion des entreprises et dans la coopération sous contrôle fédéral ». L'accent était davantage mis sur l'administration de l'économie que sur la production. Ce courant fut influent notamment à l'Agricultural Adjustment Administration (ou AAA) (Loi d'ajustement agricole) avec Rexford Tugwell et à la National Rifle Association que dirigea Hugh S. Johnson. Ces programmes, outre qu'ils étaient souvent en contradiction avec la vision du courant brandeisien, impliquaient également un certain repli protectionniste, ce qui amena l'opposition de tous les partisans pour l'ouverture économique et le libre-échange. L'influence des membres clés de ce courant décline assez vite.

"Les Pent Premiers jours" est la période des réformes d'urgences. En effet ces cent jours sont la période dans laquelle, de nombreuses lois vont être acceptées. Ces lois portent sur différentes parties de l'économie américaine. Pour Roosevelt, il y a trois piliers, « Relief, Recovery and Reform » (Aide Sociale, Reprise et Réforme).


La majorité des mesures furent prises hâtivement, pour parer au plus pressé. Ainsi, le lendemain de son élection, Roosevelt lança sa première mesure et décida d'une fermeture exceptionnelle de toutes les banques du pays : ce fut le "United States Bank Holiday".

Quatre jours plus tard, le 9 mars, le Congrès fut appelé à se réunir : les établissements bancaires furent les premiers à être impliquées dans les nouvelles lois ; après avoir été rédigée la nuit, elle fut annoncée au Congrès à midi et fut validée le soir même. Après cela, quinze autres lois furent décidées et validées pendant les « Cent Jours ». Ces jours furent les plus importants pour le New Deal. Il s'agissait en premier lieu de projets plus ou moins improvisés souhaitant optimiser la situation sur le court terme. Les réformes touchaient tous les secteurs, de l'industrie à l'agriculture, au moyen de programmes de grands travaux. En même temps, des dessein de lutte contre le chômage naissaient, comme la Civilian Conservation Corps (Corps civil de protection de l'environnement) qui mobilisa 250 000 jeunes. Pour pouvoir intégrer ce corps, il fallait remplir certaines conditions comme être un homme célibataire, en bonne santé, citoyen américain et avoir un membre de sa famille qui reçoit des aides sociales... Finalement, deux millions de personnes y furent recrutées.

Le New Deal est aussi constitué de réformes plus structurelles. Immédiatement, Roosevelt accuse les habitudes des hommes d'affaires et des banquiers dans une phrase mémorable : "Les pratiques des agents de change sont poursuivies en justice ". La mesure du United States Bank Holiday visait à restaurer la confiance, jusqu'à l'approbation d'une loi inédite, l'Emergency Banking Act (Loi sur les banques d'urgence), qui exigea que seules soient rouvertes les banques ayant passé avec succès un examen de leur solvabilité, examen placé sous le contrôle du département du Trésor des États-Unis.


Dans les trois jours qui suivirent l'adoption de la loi, 75% des banques rouvrirent ainsi. Plusieurs milliards de dollars constitués d'or et de monnaie qui étaient jusque là cachés regagnèrent alors dans les banques, permettant un affermissement du système bancaire. Durant toute l'année 1933, des milliers de banques cessèrent leurs activités et s'associèrent pour donner naissance à de plus grands établissements (les détenteurs de comptes touchèrent ainsi environ 85 cents pour chaque dollar épargné). Dans le but d'avertir les crises futures, le gouvernement organisa la Federal Deposit Insurance Corporation au mois de juin, ce qui accorda d'assurer les dépôts des déposants de 5 000 dollars maximum. Le premier New Deal vit également l'installation de la Securities and Exchange Commission (SEC) (Commission de Sécurité et d'Echanges), formée par le Securities Exchange Act, initié durant les « Cent Jours », la réforme considérée la plus importante de l'histoire boursière. Pour décrisper en partie le monde de la finance, Roosevelt nomma à la direction de la SEC Joseph Kennedy, un homme qui connaissait et comprenait Wall Street.



En mars et avril, dans une série de lois et d'ordres exécutifs, Roosevelt et le Congrès sortirent le dollar de l'Étalon-or (l'émission de monnaie se fait en échange d'or), qui imposait que la FED n'abaisse pas les taux d'intérêt et même a contrario, qu'elle les élèves afin de fortifier le dollar. Trois textes fondateurs participèrent à ce mouvement : l'Emergency Banking Act, l'Executive Order 6102 (l'ordre exécutif 6102) et le Glass-Steagall Act. Ces trois textes sont estimés par les conservateurs comme un outrage au droit de propriété et comme des remises en cause importantes de la constitution : toute personne ayant une somme importante d'or fut ainsi contrainte de l'échanger contre des dollars à un taux fixé. Un certain délai écoulé, le gouvernement put demander la restitution de l'or sans réponse. En outre, le cours légal de l'or perdit de sa valeur dans le règlement des crédits et des dettes à la même époque. Les contrevenants se virent même de temps à autres condamnés par des amendes. Dès lors, le dollar put moduler impunément sur le marché des changes, sans d'or. Ce n'est qu'en 1934 que l'or redevint transformable, à un prix clairement inférieur au précédent. En général, les marchés réagirent bien au détachement du Gold Standard, même s'il ne devait être que temporaire au départ. Le point économique le plus bas de la crise fut atteint en mars 1933, mais une reprise rapide va débuter dans les prochains jours.


Pour sauver l'économie, un plan de relance va être engagé.Deux propositions législatives primordiales furent prises par Roosevelt pendant les « Cent Jours ». D'abord, ce fut une loi, l'Economy Act ou Economy Act Agreement for Purchasing Goods or Services (« Accord de la Loi sur l'Économie pour l'acquisition de Biens ou de Services »), conçue par le secrétaire du Budget, Lewis Douglas, qui fut adoptée le 14 mars 1933. La loi visait à contre-peser le budget fédéral en diminuant les salaires des fonctionnaires, ainsi que les pensions versées aux vétérans et aux personnes âgées. Elle restreint également le budget des différents ministères. Environ un milliard de dollars fut économisé grâce à cette mesure. Cependant, Roosevelt se rendit rapidement compte que cette loi était difficile à allier avec les importantes dépenses que son New Deal imposait; son créateur, le secrétaire au Budget, Lewis Douglas démissionna alors.

La seconde initiative fut quant à elle une révision de la constitution, celle dix-huitième amendement du 1919, relative à la Prohibition, imposée aux États-Unis. Le 22 mars 1933, la loi Volstead (Volstead Act) sur la prohibition de l'alcool fut ainsi abrogée : le 21e amendement de la Constitution, approuvé au Congrès annula donc la prohibition de l’alcool.


Du fait de haut taux de chômage, il faut à tout prix trouver une solution pour relancer l'emploi. La lutte contre le chômage mobilisa aussi l'administration Roosevelt dès les mois qui suivirent son investiture. Roosevelt s'occupa dans un premier temps de la question des chômeurs les plus nécessiteux : il créa ainsi la Federal Emergency Relief Administration (FERA) (l'administration de l'aide d'urgence fédéral) qui permit d'appuyer financièrement les plans pour aider les chômeurs des divers États d'Amérique. Mais Roosevelt était convaincu que pour redonner confiance aux Américains, il ne fallait pas se limiter à de simples aides sans compensation, mais les remettre au travail. Plusieurs programmes naquirent. Conscient du fait que les jeunes correspondaient potentiellement à de futurs propriétaires et que leurs aptitudes à tomber dans la banditisme ou l'insuffisance monétaire était plus élevée, Roosevelt créa la Civilian Conservation Corps (« Corps Civil de Protection de l'environnement »), subventionnée par des emprunts de l'État. Elle permit, grâce à des travaux de reforestation, de lutte contre l'érosion et les inondations, l'embauche de milliers de jeunes chômeurs dans tout le pays : c'est-à-dire 250 000 emplois pour les 18-25 ans et en huit ans, le Civilian Conservation Corps assure un salaire de 30 dollars par mois, pour environ deux millions de jeunes hommes. Pareillement, les premiers programmes de grands travaux virent également le jour en 1933. Le plus célèbre, la Tennessee Valley Authority (Autorité de la Vallée du Tennessee) (TVA), s'attela à la construction de barrages en vue d'aménager le territoire de la vallée du Tennessee, à limiter les inondations, à accroître la production hydroélectrique tout en approvisionnant en emplois pour les chômeurs. Il visait également à rendre plus attractive cette zone des États-Unis en pleine déprise. Ce programme concerna finalement sept États.


Vient l'heure de faire un compte-rendu de ce premier New Deal

Les « Cent Jours » furent représentés par de nombreuses dépenses budgétaires divisées dans les divers programmes gouvernementaux. Dès 1931, le budget fédéral était en déficit. Cependant, il ne retrouva pas un juste équilibre pendant toute la durée du New Deal. Le budget afficha ainsi un déficit de 1,3 milliard de dollars en 1933. D'ailleurs, le premier New Deal ne fut pas le plus onéreux : en 1936, le déficit s'élèva à environ 3,5 milliards de dollars.

Les Cent Jours ont exclusivement dépendu des mesures d'urgence, visant à réaliser deux objectifs désireux : la reprise économique d'un côté et en outre un retour à un sentiment de sécurité de la population américaine. L'objectif de reprise économique n'a été que courtement atteint. En effet, du fait d'un nombre important de protestations de la part d'une partie du patronat ainsi que de certains fermiers en dépit des mesures qui leur ont été accordées, la reprise fut très lente. De plus, le chômage stagne à un niveau très élevé et touche toujours 25 % de la population en 1933. En revanche, ce premier New Deal fut un succès sur le plan populaire et pour le retour de la foi pour les innovations de l'Etat : l'amélioration de la situation bancaire permit aux Américains de confier à nouveau leur épargne dans les banques. D'autre part Roosevelt profita d'un véritable « état de grâce », premièrement au Congrès, mais également auprès des journaux qui ne firent qu'encourager les actions entreprises.


Ce bilan mitigé provoqua malgré tout des insatisfactions, surtout quelques mois après la fin du premier bloc de réformes, début 1934. La contestation toucha même le camp démocrate, où les adeptes originels du New Deal montrèrent des signes d'irritabilité. Ainsi, le sénateur démocrate de Louisiane Huey Long rassembla les mécontents du Sud et du Middle West et lance le mouvement Share and Wealth (Partage et Richesse) pour lutter contre Roosevelt. Dans les alentours de Détroit, Charles Coughlin, prêtre catholique, connu pour son emprise à la radio avec 40 millions d'auditeurs utilisa un discours electoraliste et fonda son propre mouvement politique, intensément anti-New Deal et xénophobe. Ce furent ensuite les cadres d'affaires, composés d'industriels capitalistes comme de démocrates parmi les plus traditionalistes qui diffamèrent Roosevelt de défendre un programme socialiste.

Le président ne fut pas ébranlé pour autant. Les élections législatives de 1934 raffermirent au contraire la majorité démocrate, et l'encouragèrent dans ses choix. La mise en relief fut cette fois-ci plus mise sur la contentements des mécontents, mais l'acharnement de rechercher des solutions se poursuivit. Le second New Deal mit en conséquence encore plus l'accent sur la tournure social.


Recherche par tags
Pas encore de mots-clés.
bottom of page