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Le second New Deal de 1935


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Le second New Deal


Il y a une différence majeure entre les deux New Deal, "Les Cent Jours" est plus une période de réforme qui se voulaient stabilisante pour l'économie tandis que le second New Deal est plus une période qui fut marquée par les reformes sociales et une envie de recréer une confiance des Américains, qui furent victimes du chômage, envers l'État..

C'est donc depuis cet instant qu'émergèrent les premiers programmes publics de lutte contre le chômage, et que s'installèrent au fur et à mesure les bases de l'interventionnisme de l'État principalement en matière de retraites, des circonstances de travail avec en particulier l'élargissement des attributs syndicaux et enfin en matière d'aide sociale pour venir en aide aux plus démunis. L'aspect économique du New Deal disparait ainsi petit à petit pour laisser sa place à la question sociale.

Néanmoins, cette nouvelle préemption donnée à la population américaine victime de la crise est suivie d'une volonté de stabiliser et de fortifier les systèmes bancaires (dépôts et crédits) et monétaires dans la prolongation des réformes profondes qui gravèrent les « Cent Jours ». Les moyens qui furent mis en place pour exécuter cet objectif représentèrent un rôle primordial dans la fin de la Grande Dépression.


Les Cent premiers jours aperçurent l'instauration des premiers programmes au profit de l'emploi et visant à amoindrir les taux de chômage. Nous l'avons vu précédemment dans les premiers New Deal, des mesures ont été mises en place pour les 18-25 ans avec le Corps Civil de Protection de l'environnement (CCC).Mais aussitôt la mise en place de cette politique contre le chômage, des difficultés se révélèrent. La première était liée au budget attribué aux différentes procédures gouvernementales destinées à l'emploi, comme celui de la FERA (l'administration de l'aide d'urgence fédérale) d'Harry Hopkins. Effectivement, alors que le budget de la Agence des Travaux Publics, vouée au retour usinier s'élevait à 3,3 milliards de dollars (environ 6 % du PIB américain du moment), celui de l'agence d'Harry Hopkins (la FERA) était beaucoup plus faible, en dépit des objectifs d'importance équivalente. Hopkins exhorta alors Roosevelt à créer une agence lui donnant lieu d'engager directement des chômeurs. C'est dans ces circonstances qu'apparut la Civil Works Administration le 8 novembre 1933, avec pour objectif d'apporter des emplois pour quatre millions d'américains. Le but fut touché à partir de janvier 1934. Hopkins accomplit ainsi son voeu de redonner toute la valeur de l'aide sociale par le travail.Malgré l'aboutissement très positif de ces programmes, le président Roosevelt se soucia des dépenses grandissantes des États et des gouvernements locaux et il choisit alors de démanteler progressivement la Civil Works Administration. Mais il n'abandonna pas pourtant le rôle du travail dans la répartition de l'aide sociale, en particulier face aux reproches faits par la population, selon lesquelles une aide sociale restreinte dans le temps était encore pire qu'aucune aide. Voyant fin 1934 que le fantôme de la dépression demeurer encore, Roosevelt sollicita son administration pour concevoir un plan d'aide sociale par le travail inédit. Au printemps 1935, l'Emergency Relief Appropriation Act (Loi d'Appropriation de Compensation de Secours) accorda cinq milliards de dollars au gouvernement pour déclencher de nouveaux projets. C'est ainsi que vit le jour la Works Progress Administration, le 6 mai, pour prendre le relai de la FERA et se substitua avec succès à la Civil Works Administration, évoluant ainsi l'une des agences capitales du New Deal.L'etablissement des syndicats rencontra la réticence des milieux d'affaires et des responsables des entreprises.


Pour cet argument, en 1934, des interruptions de travail éclatèrent dans de nombreuses entreprises pour se révolter contre le rejet des patrons de reconnaître les syndicats, freinant ainsi l'activité dans les villes. Les entreprises se servirent de divers moyens pour apeurer leurs employés, comme l'espionnage ou les intimidations sur leur emploi. Pour régler les démêlés à ce propos, Roosevelt décida en 1934 de la fondation du National Labor Relations Board (Office national des relations du travail) à la suite de l'approbation du National Labor Relations Act.

Dès 1934, des meneurs syndicaux populaires tels que John Lewis, président du United Mine Workers of America (travailleur de la mine unie d'Amérique) n'hésitèrent pas à annoncer : « Le président veut que vous rejoigniez un syndicat ». Cependant, Roosevelt ne jugea pas acceptable d'être placé en opposition aux chefs de sociétés, qui devaient consentir à la reconstruction de la nation. Le sénateur Robert Wagner se révéla ensuite comme un instaurateur des libertés syndicales aux États-Unis, lors de l'écriture d'une loi préconisant un Office National des Relations du Travail constant, supposé empêcher les menaces d'une part et les syndicats d'entreprise d'autre part. C'est comme ça qu'en juillet 1935, peu de temps après la suppression par la cour suprême des États-Unis du National Industrial Recovery Act (NRA)(loi de redressement industriel national), le Wagner Act (Loi Wagner ou aussi Loi nationale sur les Rapports Syndicaux) fut validé, reprenant une partie du texte du NRA, tout en accomplissant l'objectif de l'administration Roosevelt d'équilibrer les pouvoirs entre les employés et leurs patrons.

Dès lors, Roosevelt désira que les employés s'engagent avec un syndicat. Rapidement, les taux de syndicalisation (taux de travailleurs syndiqués) grandirent : ils passèrent de 9 % à plus de 33 % entre 1930 et 1940 dans l'industrie relative à la manufacture et de 51 % à plus de 75 % entre 1930 et 1940 dans les industries minières. Dans les autres domaines, les chiffres se trouvèrent identiques.

Les politiques fédérales examinèrent aussi la position du consommateur, avec la conception d'un Consumer's Advisory Board (Conseil consultatif des consommateurs), qui a pour tâche de recueillir les protestations des consommateurs, à l'encontre des prix qui pourraient être élevés. Un « Guide du consommateur » (Consumer's Guide) vit prestement le jour, pour déterminer un prix théorique des biens de consommation de base et donner l'occasion aux acheteurs d'indiquer les écarts de prix entre les prix théoriques et les prix appliqués dans la réalité. La mobilisation des consommateurs participa ainsi également dans une moindre mesure à compenser l'influence du patronat.

Puis vient ensuite la question des aides sociales et des retraites

Les transferts des richesses faisaient partie parmi les thèmes importants de Roosevelt. Toutefois, il n'emploiera pas l'État comme moyen primordial pour réaliser cette redistribution. Dans d'autres pays que les États-Unis, qui sont de nature plus interventionniste, l'imposition sur la fortune représentait un moyen direct de distribution de richesse. Roosevelt fit le choix de ne pas l'utiliser. Cette mesure se changea promptement en boulet pour les Américains les plus désargentés. Ensuite, le gouvernement de Roosevelt étudia la manière de répartir les richesses en évitant la politique fiscale.

L'administration de Roosvelt voulait assurer aux habitants des États-Unis une certaine autonomie et des techniques pour s'armer face à de futures diminutions soudaines des revenus, que ce soit sur le court terme à cause du taux de chômage élevé, ou alors constantes, à cause d'un handicap ou d'un âge trop avancé. Premièrement, Roosevelt décréta alors de bâtir une « Commission de Sécurité Économique » (CES)(Committee on Economic Security) qui avait pour mission d'amorcer les schémas d'une sécurité sociale encore inédite pour les Américains. Le CES préconisait dans un bulletin envoyé à Roosevelt un système de retraite payé avec les cotisations des futurs retraités, puis par les revenus du Trésor américain au fur et à mesure. Roosevelt s'était montré fortement hostile à cette manière de fonctionner. Sa volonté était plutôt pour un système de soustraction directe sur le bulletin de paie et où l'État n'interviendrait donc pas. Malgré tout les reproches contre ce choix, essentiellement à cause de l'emploi qui semble être dans une posture instable, Roosevelt choisirent alors d'agir et de changer quelques éléments de ce système, il imita alors des systèmes existants déjà, avec précisément l'envie de pouvoir couvrir le maximum d'américains possible.

Ce souhait fut alors réalisé par le Social Security Act qui fut validé le 14 août 1935. Il mit en place un système de protection sociale au niveau fédéral : pension de retraite pour toute personne qui a minimum 65 ans, les assurance-chômage et autres aides sociales pour les handicapés. Ce système est resté dans le système américain, car il représentait environ la moitié (voir même un peu plus) des revenus à 65% des retraités américains.


Mais après toutes ces mises en place et toutes ces promesses, qu'en reste-t-il ? Les mesures ont-elles tenues le choc ? Sont-elles toujours en vigueur ?

Le New Deal n'est pas forcément un succès sur tous les points, chaque systèmes à ses défauts et il n'est pas sûr non plus qu'elle ait eu une efficacité des plus optimales dans le combat face à la crise qui persista. Mais elle s'arrêta quand les américains ont mobilisé leur ressources monétaires pour un événement majeur; la Seconde Guerre mondiale.

En revanche, l'aspect social de ce New Deal semble réussi. La politique gouvernée par Franklin Roosevelt a modifié considérablement les États-Unis avec de nombreuses réformes et non pas grâce à un seul bouleversement. Le New Deal était composé de plans visiblement expérimentaux, assurément perfectibles et compte tenu des coûts des potentiels progrès, un plan de transformation entière aurait peut-être pu être favori, or la nature insuffisante du New Deal a laissé le champ libre à la critique constructive et une observation des réformes plus approfondies qui ont permis un avancement les années qui suivirent, dans la démocratie des État-Unis, et qui actuellement est toujours en vigueur. Pour ce qui concerne les syndicats, la validation du Wagner Act n'a fait que créer des syndicats plus puissants.


Or le succès n'est qu'en demi-teinte... Les plans économiques ont quelques défaillances.

Au niveau économique, la position de l'économie fut préférable au commencement de la Seconde Guerre mondiale plutôt qu'en 1933 : en effet, l'industrie était revenue à son etat en 1929. Si on prend l'année 1929 sur une base de 100 points, le PIB (Produit Intérieur Brut) en prix constants fut de trois points de plus qu'en 1939, soit 103, pour le PIB/hab. Néanmoins, les Américains qui pointaient au chômage était de 17%, un taux assez élevé ! En 1939 cela représentait environ 9,5 millions de personnes. Cependant, grâce à ce New Deal, une allocation chômage leur était versée, innovation qui n'existait pas avant le New Deal. Il faut aussi remarquer que la population américaine qui est active subira une hausse de 3,7 millions d'individus entre 1933 et 1939. De plus, ce New Deal fit débuter une période ou l'État intervenant dans la majeure partie de l'économie. Les mesures du New Deal posèrent ainsi les bases d'une Amérique ayant tous les aspects d'une superpuissance mondiale.


Quoi qu'il en soit, le New Deal n'a pas réussi à assurer un retour à l'essor des années 1920 en 1941, le nombre d'américain qui sont à l'affut d'un emploi est de presque six millions. La situation qui permit le plein emploi n'a point été remise avant que la Seconde Guerre Mondiale. Si nous nous penchons sur la perspective des financements, les aboutissements se trouvaient eux aussi mitigés : le fait que les milieux d'affaires ne soient pas d'accord avec l'action de Roosevelt suscitèrent un effondrement de l'investissement privé, qui ne peut être équilibré par le public. En dépit de tout, pour soutenir la demande globale, Roosvelt fit des réformes qui permirent alors de freiner son affaissemment. Le recul économique (ou Récession) de 1937 fit un effet néfaste aussi envers Roosevelt, en se manifestant principalement à cause d'une diminution d'environ 50 % de l'évaluation des prix des actions et par une augmentation de l'inemploi courant concernant environ 11 millions d'américains en 1937.Pour ce qui concerne le secteur agricole, Roosevelt n'aboutissa pas à un effet escompté, celui d'offrir une concordance entre les prix agraires et usinier, du fait de l'opposition du Congrès à décerner des prêts en 1938 pour endiguer la baisse généralisée des prix agricoles. Dans des circonstances où il y a encore des croissances de la production, les prix dégringolèrent à nouveau.


Les issues sur le secteur qui concerne le commerce furent clairement mauvais par rapport à ceux compté avant le Krach. Malgré une forte déstabilisation, la balance commerciale n'a trouvé une harmonie qu'au moyen d'un resserrement précis des échanges internationaux. Effectivement, le nombre d'importation en 1929 était de 4,4 milliards de dollars et se réduisit alors à 2,1 milliards en 1939. Quoi qu'il en soit, les Etat-Unis restaient quand même les majeurs détenteurs d'or dans le monde avec un peu moins de 70% du stock d'or qui était dans le monde en 1939.



Le New Deal s'achève désormais sur un bilan mitigé mais positif, car il a permis de sortir les États-Unis d'une crise sans précédent et qui commençait à fortement à affecter les pays du monde entier.


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