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La gestion de la crise des Subpimes


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Gestion de la crise de 2008.


2008 fut une crise plus que ravageuse dans le monde entier, mais il a bien fallu lutter contre ce parasite économique. C'est pour cela que de nombreux moyens ont été mis en oeuvre pour essayer d'endiguer ce fléau.

Il y a trois types de solutions pour résoudre le problème :

-Venir en aide aux ménages pour limiter l'augmentation des insolvabilités

-Assouplir la politique monétaire en créant des liquidités supplémentaires et, éventuellement, en jouant sur les taux d'intérêt pour limiter le déficit.

-Intervenir en tant que prêteur ou acheteur en cas d'extrême urgence.


Georges Bush, en 2007 décide en premier lieu de défendre les ménages les plus fragiles contre la crise qui les menaces. Il choisit alors de geler les taux d'intérêts des Subprimes, crédits destinés aux ménages fragiles. Il est prévu que ce taux gèle pendant au moins 5 ans. Mais ce gel ne concernera qu'une petite partie de ces subprimes. La mise en place concrète de ce programme va être plus que difficile et pose des problèmes juridiques importants : modifier les caractéristiques d'un prêt qui a été titrisé n'est pas neutre sur la valorisation du produit titrisé (baisse des flux) et peut donc poser des problèmes de notation des prix. Même si la limitation de la faillite des crédits subprimes diminue, le marché immobilier continuera de décliner de manière dangereuse.

Le président Georges Bush crée alors un programme de sauvetage nommée "The Hope Now Alliance". Ce programme a pour but de prendre plus de contact avec les ménages qui ont contracté ce crédit et qui vont tomber en faillite sans en parler à un conseiller, un réajustement du taux d'intérêt ainsi qu'un accès plus sécurisé face au crédit.

Henry Paulson, secrétaire du Trésor des États-Unis et Georges Bush estiment que le refinancement et le gel des taux d’intérêt concernera 1,2 million d’emprunteurs et pourrait éviter environ 300 000 saisies immobilières l’année suivante.

Entre 2008 et 2009, 1,8 million de prêts seront réajustés, cela représente environ 250 milliards de dollars en 2008 et 70 milliards en 2009. Ce plan ne coute rien à l'état, car c'est basé sur un arrangement entre membres du secteur privé.

Mais encore ici, des problèmes se posent : les crédits qui ont été titrisés ont subi un changement de statut et donc les clauses de ces prêts ne peuvent pas être modifiées par les banques ou les institutions qui ont distribué les prêts : en effet, elles ne sont plus détentrices des prêts puisqu'elles les ont cédés via la titrisation.

Georges Bush a aussi décidé de lancer un plan de relance de 168 milliards de dollars, soit 1% du PIB américain. Ce plan, additionné à une réduction des recettes fiscales, aura pour impact d'amplifier le déficit américain qui devait atteindre les 500 milliards de dollars. En avril 2008, aucune politique de relance est planifiée en Europe. En revanche, le FMI plaide vigoureusement pour une action de relance concertée au niveau international.


Les banques ont été fortement réactives et ont évité la propagation immédiate de cette crise. En effet elles ont évité une propagation directe à la population sans préparation et de plus, elles ont limité les dégâts sur la croissance économique du pays.

Au niveau de la politique monétaire, l'injection de liquidité est un plan très important. Les banques se fournissent en liquidité habituellement en empruntant sur un court terme sur le marché interbancaire. Mais en 2007, à cause de la crise, la crainte s'installe et les banques ne s'échangent plus d'argent mutuellement. Ce, qui conduit alors à la hausse des taux d'intérêts de trois mois sur les crédits. En temps normal, les taux interbancaires à trois mois n'atteignent pas plus de 20 points de base le taux directeur de la banque centrale, considéré comme sans risque. Mais depuis août 2007, le différentiel de taux oscille entre deux à six fois son taux initial !


Pour rétablir une confiance chez les ménages, les banques du monde choisissent alors d'accorder des liquidités aux américains:

- Le 9 août 2007, la Banque Centrale Européenne (BCE) injecte 95 milliards d'euros sur le marché monétaire et le même jour la Reserve Fédérale des États-Unis rajoute 24 milliards de dollars sur le marché, suivis de 38 milliards le lendemain. Elle injectera ensuite 38 milliards le 27 septembre et 41 milliards le 1er novembre.

- Le 12 décembre, la Banque d'Angleterre, Canadienne, Européenne et Suisse ainsi que la Reserve Fédérale des États-Unis (FED) annoncent pour la première fois depuis le début de la crise une action commune. Le 18 décembre, la BCE injecte 348 milliards de dollard sous forme de prêts. Toutes ces interventions des différentes banques ont été faites pour limiter les chiffres négatifs en fin d'année.

La Banque Centrale Européenne n'a pas choisi de faire augmenter les taux directeurs, mais elle a fait le choix de ne pas les baisser non plus. Le responsable explique que s'il baissait les taux, les prix risqueraient d'augmenter et augmenter l'inflation.

On peut donc constater deux réactions qui concernent les taux d'intérêts différentes entre la FED et la BCE :

en effet, l'Europe n'est pas touchée directement par cette crise contrairement aux État-Unis qui sont les premières victimes. De ces réactions découle des reproches envers les deux côtés ...

Au niveau de la BCE, on lui reproche de faire des actions qui ne sont pas assez fortes et assez tardives.

Tandis que la FED est critiquée par son action trop engagée et trop laxiste dans l'afflux de liquidité favorisant un développement de la crise. Elle est qualifiée de "pompier pyromane".


Mais une question se pose : si une crise de liquidité se présente, les banques risquent de faire faillite et alors comment pourrait-on les sauver ?

Il faut donc qu'il y ait un prêteur de secours. On l'appelle "le prêteur en dernier ressort" (PDR).

Les États-Unis sont dans un contexte de crise de liquidité possible car ces liquidités servent à financer des emplois qui sont à l'origine illiquide comme par exemple les prêts à long terme ou encore les participations dans des entreprises...

Les banques ne disposent donc pas assez de liquidités pour affronter une panique bancaire alors même qu'elles sont solvables. Alors, pour continuer ces financements, il faut une garantie pour les banques qu'elles puissent avoir accès à la liquidité au cas où il y aurait soudainement un retrait massif. Hors si les prêteurs sont au courant qu'ils peuvent être remboursés à tout moment grâce au PDR, alors ils n'ont aucune raison pour faire le retrait qui pourrait tout changer. Ce sont donc les banques centrales qui prennent le rôle de PDR pour rassurer tous les prêteurs. Depuis août 2007, le problème de liquidité des banques ne provient non pas des pertes économiques qu'elles subissent, ou d'une contraction de la liquidité globale, mais de la valeur de marché des actifs qu'elles détiennent qui sont en chutes : les paniers de crédits où se trouvent une multitude de titres différents sont en train de perdre leur valeur et leur rendements est amoindri. De plus, si la valeur de ces titres baisse, ils se retrouvent moins vendus et donc la liquidité afflue de moins en moins.


Alors, comment doivent agir les banques centrale dans cette situation ?

Les banques centrales ont donc choisi d'allonger la durée de leurs emprunts.

Mais sachant que les titres ont du mal à trouver acheteur, les banques centrale ne devraient pas plutôt devenir un acheteur en dernier ressort ?

Si les prix du marché étaient revenus à la normale, toutes les difficultés des banques auraient disparu en très peu de temps, mais ce ne fut pas le cas ...

Il y a donc deux choix possibles : soit s'engager dans des achats de titres risqués et peut-être perdre plus ou alors ne rien faire et voir une crise de liquidité.

Il vaudrait mieux, en réalité, qu'une institution assure le maintien de prix raisonnables et d'une liquidité suffisante sur les marchés. En effet, si elle est suffisamment capitalisée, elle se financerait sans difficulté et son rôle serait d'acheter les actifs dont les prix sont manifestement sous-valorisés, ce qui revient à assurer la liquidité du marché de ces actifs et acheter des actifs dont les prix sont surévalués.

Pour résumer, les banques centrale choisissent d'être des PDR ; mais, si l'anomalie de valorisation des actifs financiers sur les marchés est le problème de base, ceci les conduit à acheter des actifs à des prix différents des prix du marché pour éviter une crise de liquidité bancaire. Les difficultés de financement des banques venaient des moins values, aux prix du marché, qu'elles réalisaient sur leurs actifs, de l'impossibilité de vendre des actifs sur des marchés ou la liquidité avait disparu.

Ce n'est donc pas un problème d'insuffisance de liquidité mais d'une disparition de liquidité sur certains marchés comme sur les crédits.


Il y a eu aussi des systèmes de nationalisation et de défaisance (le fait de vendre en même temps des titres et des dettes à une entité juridique nommée structure de défaisance) qui ont été mis en place.

Début 2008, la banque d'Angleterre a nationalisé la société de crédits immobilier de Northern Rock. Côté américain, c'est la banque Bear Stearns, 5eme banque des Etats-Unis, qui va bénéficier de l'aide de la FED pour éviter une faillite. Freddie Mac et Fannie Mae, les deux principales agences de refinancement de l’immobilier américain vont, elles aussi, bénéficier de cette aide. Fin juillet 2008, le Congrès américain estimait le coût protentiel de ce plan à 25 milliards de dollars .

Nous allons donc approfondir ces deux plans de sauvetage entre la Northern Rock et la Bear Stearns.


La Northern Rock est l'image typique de la société en difficulté face à la crise et qui à besoin de l'aide des banques centrales. Premièrement, elle est une société de taille moyenne mais avec une forte rentabilité. Cette société immobilière n'est en rien liée avec les subprimes. La qualité des titres de cette banques étaient même jugés superieur à la moyenne du marché. Cette société ne pratique pas les subprimes ni la titrisation. Hors cette banque sucombe à la crise car elle est très sensible à la liquidité qui circule sur les marchés immobiler. Le Gouverneur avait fait le choix de ne pas "repêcher" les banques qui étaient "trop aventureuses". Or la Banque d’Angleterre publie le 14 septembre une lettre qui est la suivant : « Le Chancelier de l’Échiquier a aujourd’hui autorisé la Banque d’Angleterre à fournir des liquidités à Northern Rock (…). Cette décision a été prise par le Chancelier sur la base des recommandations du Gouverneur de la Banque d’Angleterre et du Président de la FSA (…). La FSA estime que Northern Rock est solvable, satisfait à ces obligations en termes de capital réglementaire et détient des prêts de bonne qualité." Cela signifie que malgré ce qu'avait prévu le Gouverneur, la solution fût alors de fournir des liquidités à cette société car elle est très rentable pour l'Etat. Cela prouve donc que la crise qui sévit n'est qu'un problème de liquidité car la Northern Rock reste solvable malgré le manque de liquidité.


Bear Stearns était une des banques les plus prestigieuses des Etats-Unis avant que la crise éclate. Effectivement, elle était la 5eme banque des Etats-Unis et en 2005 et 2006, le magasine Fortune avait classé cette banque parmis les entreprises américaines les plus admirées. Depuis, cette banque est aussi fortement associée à la crise des Subprimes. Cette mise en danger de la banque est due à ses fonds qui firent faillites.

Mais grace à une action inhabituelle de la FED, la Bear Stearns put survivre à cette crise. C'est notamment le plan de sauvetage d’urgence du 14 mars 2008, à un prêt d'un mois et puis le rachat de la banque par une autre banque, la JP Morgan. La JP Morgan proposa alors des fonds pour aider la Bear Stearns, puis ensuite proposa le rachat pour 2$ l'action, puis réévala pour arriver à 10$ l'action. Suite à cette proposition, Bear Stearns fut alors rachetée et en quelque sorte sauvée de la crise.

Alors, la Réserve fédérale de New York proposa de racheter environ 30 milliards d'actifs les moins rentables de Bear Stearns puis se ravisa et demanda alors à la JP Morgan Bank de prendre en charge le premier milliard de pertes. Les 29 milliards (les bénéfices de la FED en 2007 ) restants seront à la charge de la Réserve fédérale de New York, mais sous le couvert d'un crédit de la FED.










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